Parce que l’eau est éternellement fascinante, parce qu’elle est infiniment précieuse, parce qu’elle est la géniale complice de l’Aquarelle …
Aquarelles – Compilation 2011 à 2013 –
Aquarelle – A tire-d’aile – 01.2015 – 40×31 cm – Canson Montval – grain fin 300 g.
Petite recette pour réchauffer une soirée d’hiver :
Capturez une jolie rivière aux reflets dorés ; sélectionnez soigneusement quelques tubes d’aquarelle que vous affectionnez en particulier ; lâchez un ou deux pinceaux sur une feuille de papier capable de supporter leur danse endiablée et …
… quand la magie commence à s’opérer, laissez vous glisser sur les ailes du temps … il lui arrive parfois de suspendre son vol !
– en solitaire ou aussi bras dessus, bras dessous – dans les rues au petit matin quand elles s’éveillent doucement – le long d’un sentier de douaniers chargé des parfums de la mer – sous la pluie en pensant au bon feu de cheminée qui m’attend – dans la tiédeur d’un soir d’été qui n’en finit pas – sous la cime des grands arbres qui touchent le ciel – sur les hauteurs d’une colline pour embrasser tout l’horizon – dans la terre, quand elle est bien détrempée – dans les feuilles mortes, quand elles craquent – sur la mousse, quand elle est épaisse et moelleuse – dans les rangées de fraises quand vient l’heure de les ramasser – dans la neige, quand elle est fraîchement tombée – dans le sable fin quand il passe du chaud au frais – dans les vagues quand elles viennent mourir sur la plage …
et vous ?
Aquarelle – Ecume d’un jour – 08/2013 – 31×41 cm – Canson Montval – grain fin – 300g/m2
Aquarelle – Lointain suspendu – 07/2011 – 25 x 35 cm
Emprunter un vieux pont suspendu , sorti d’on ne sait où , puis s’y arrêter, un moment , pour respirer la petite brume dorée à point qui apaise peu à peu le tumulte de notre vie trépidante et pressée … même si les ponts sont faits pour traverser, même si l’eau qui coule en dessous vers un lointain évanescent , ne semble jamais s’arrêter, même si …
Aquarelle – 02/2014 – 30 x 40 cm – Arches grain torchon. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Les bords de rivière sont très souvent , pour moi, source d’inspiration. Dans son éternelle déambulation, l’eau creuse son lit en se parant merveilleusement bien des couleurs qu’elle emprunte au paysage . Elle agrippe parfois au passage , tout un fatras de branchages, de feuilles . Un jour, je suis tombée par hasard devant un arbre entier venu s’échouer , la tête à demi plongée dans l’eau. Mais même mort, ce géant semblait se prélasser nonchalamment avec une grâce infinie , offrant ainsi à qui voulait bien le voir, le spectacle apaisant d’une fin tranquille.
Marcher sous la pluie, côte à côte , au seul rythme des pas de l’autre, sans se soucier du sol détrempé, ni de l’eau qui ruisselle sur les vêtements , ni des passants qui se hâtent , et enfin , regarder ensemble poindre à l’horizon le soleil qui peu à peu chasse la pluie … c’est juste un petit moment de bonheur amoureux…
Une étroite digue relie la petite plage de Saint Enogat à Dinard, la Mondaine. Elle zigzague sans fin entre la mer et les rochers escarpés, fouettée par les vagues rebelles qui viennent s’y fracasser bruyamment. On s’y croise, on s’y frôle parfois, en riant, tant le sol est détrempé et glissant par endroit…
Aquarelle – 04/2013 – 39 x 29 cm – Moulin du Coq – grain fin – 325g/ m2 (Cliquer sur la photo pour l’agrandir…)
… Lorsque par bonheur je peux m’y rendre, il n’est pas rare qu’une main invisible me plaque le dos contre la paroi rocheuse . Et faisant face à l’immensité tourmentée de la mer , je vois alors revenir vers moi , d’abord timidement puis de plus en plus fort , des fragments d’instants passés , où , petits , nous nous ébattions en ce lieu, plus vivants et libres que jamais. Je nous revois, gamins joyeux et insouciants , crapahutant inépuisablement sur les rochers , défiant , invincibles , les vagues du haut de nos jeunes années , au mépris des sages recommandations de ma mère . Mais le vent du large a tôt fait de brouiller ces images d’un temps révolu et , tandis que je reprends mon chemin, non sans regret, il emporte avec lui et disperse au loin les cris des mouettes et mes souvenirs.
Aquarelle – 08.2013 – 33 x 22 cm – Montval – grain fin
S’il est un or qui m’enrichit , c’est bien celui qui miroite à la surface de l’eau qu’elle soit océan ou flaque d’eau, lorsque le soleil y plonge ses rayons dorés. Et , cet or, nul besoin de le posséder. Il suffit de regarder. Mais j’envie cette eau qui sait si bien se parer et s’embellir de toutes les couleurs qu’elle capte au gré du jour , au gré des saisons , jamais tout à fait la même mais irrésistible , surtout quand elle scintille le soir .
Mes aquarelles sont souvent de format standard .
Les plus grandes tournent autour de 60 cm de haut et 44 cm de largeur ( sans le cadre) . Mais j’en réalise également de toutes petites pour les insérer dans une carte. En voici ci-dessus un échantillon. Je reste très attachée aux traditionnelles cartes postales ou cartes de voeux manuscrites et donc sur support » papier « . J’aime particulièrement l’idée que les vieilles cartes que l’on trouve en brocante ou chez les collectionneurs sont des fragments émouvants d’histoires , de vies , dont il ne reste parfois plus que quelques mots griffonnés à la hâte . Les miennes finiront peut-être comme ça , qui sait … La carte mesure elle-même 15 cm de hauteur et 10,5 cm de largeur ( pour pouvoir la glisser facilement dans une enveloppe standard) . Les aquarelles sont donc vraiment petites, mesurant environ 8cm de hauteur et 7 cm de largeur. Comme ce sont des originales ( et non des reproductions réduites de grands formats) , l’enjeu pour moi est donc de peindre ce que je vois » en grand » , en mode « miniature ». Exercice quelquefois périlleux mais que j’adore !
J’ai réalisé ces aquarelles à différentes époques mais depuis toujours , l’eau me fascine,surtout lorsqu’elle prend les couleurs du temps, du ciel , de ce qui l’entoure . Tumultueuse, elle force le respect . Calme, elle apaise . Et pour peu qu’elle offre, à qui veut bien le voir , de jolis reflets , alors c’est tout simplement fantastique !