Rondeurs caillouteuses

OLYMPUS DIGITAL CAMERAUne version en Aquarelle  (2011).

La mer n’a pas son pareil pour sculpter la roche qu’elle arrache au littoral. Elle la soulève et la brise avec fracas en de multiples morceaux qu’elle dépose au pied des hautes falaises. Puis, dans un roulement sourd de tambour, elle remue inlassablement ces éclats de pierre jusqu’à les polir de la façon la plus parfaite qui soit. Et pendant que des vacanciers se disputent la moindre petite parcelle de sable fin sur des plages bondées, des galets roulent et s’entrechoquent  inexorablement sur d’autres plages délaissées. Des galets ronds qui viennent remplir bien souvent mes poches, parce qu’il y en a toujours un, puis un autre, et un autre encore,  que je trouve particulièrement réussi et beau. Mais dieu merci mes jambes alourdies sous le poids non négligeable de ce trésor ont tôt fait de me ramener à la raison. Car c’est la plage toute entière qu’il me faudrait emporter avec moi tant sa beauté réside précisément dans l’accumulation et la juxtaposition colorée de ces milliers de galets à la fois si semblables et si différents.  

Galets acrylique 2011Autre version, cette fois, en acrylique , une fois n’est pas coutume, histoire aussi pour une fois de m’essayer à une autre technique, sur le même sujet. Cela dit, l’expérience m’a confortée dans ma préférence indéfectible pour l’aquarelle.

 

13 réactions sur “Rondeurs caillouteuses

    • ma préférence tient finalement en peu de chose : l’acrylique, une fois sèche est comme figée sur le papier alors que l’aquarelle reste vivante, mouvante , j’adore …

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  1. Alors là je reste sans voix ! C’est une splendeur ! Et honnêtement tu maîtrises parfaitement l’acrylique ! 🙂 belle expérience en tout cas qui nous en met plein les yeux 🙂

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  2. elles sont magnifiques toutes les deux, j’aime le travail sur les galets. je dirai que les oiseaux donnent un plus , mais ce n’est que mon avis. bravo. celine

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    • Merci Céline, la question des oiseaux a fait l’objet d’un débat amusant au sein de mon entourage; la version  » aquarellée » étant destinée à être offerte. Au final, les avis restent très partagés, ce qui n’est pas pour me déplaire !

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  3. Oui, à l’oeil, la différence n’est pas vraiment visible, la photo n’aidant pas non plus. Cela dit, c’est dans la réalisation que l’on voit vraiment la différence. Pour faire court, l’acrylique une fois sèche est figée sur la feuille. L’aquarelle, elle, vit encore : une fois la couleur posée, on peut encore la modifier ( dans certaines limites mais quand même). J’ai tellement intégré cette particularité que du coup, lorsque je me remets à l’acrylique, je me sens comme coincée. C’est un avis bien-sûr très personnel. Le mieux étant encore d’expérimenter par soi-même !

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  4. Woaw, que c’est beau, cela me rappelle furieusement ma bigoudénie et ses cordons de galets (jadis) infinis sur lesquels j’ai « ruzé mes boutou » comme on dit par là-bas 😉 Superbe, merci.

    Sébastien

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    • oh la la, il va falloir que je me mette au …breton et à dire vrai, mes galets sont normands … mais mais mais , le galet est universel, n’est-il pas ? merci infiniment pour le compliment !

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