Depuis un certain temps maintenant, je pratique, seule ou accompagnée, l’art du croquis en extérieur. Nous choisissons un lieu qui nous inspire particulièrement et avec notre matériel nomade, nous tentons d’immortaliser le paysage qui nous entoure.Et les voyages deviennent aussi pour moi une merveilleuse occasion de m’essayer à cet art.
La pluie vient nous surprendre parfois et il faut alors composer avec une météo capricieuse et une installation spartiate, bancale.
Mais il peut faire très beau aussi, voire très chaud et ce n’est pas plus facile pour autant.
A la longue, j’ai fini par me constituer mon matériel nomade personnel: un ensemble d’outils ( pinceaux, crayons etc…) que je connais par coeur et qui correspondent à mes besoins pour cette activité particulière. C’est essentiel de bien connaître son matériel pour ne pas perdre de temps à le chercher et pouvoir se concentrer uniquement sur le sujet.
C’est devenu pour moi une activité essentielle, quasiment addictive. Elle m’apporte ce bonheur incomparable de m’immerger totalement dans le paysage, la nature; une immersion facilitée par l’observation que m’impose le dessin ou la peinture du moment, qui ne laisse place à aucune pensée intrusive et déplaisante. C’est finalement une sorte de méditation dont je ressors parfois affamée ou frigorifiée mais terriblement en paix et enthousiaste. J’ai toujours cherché dans ma pratique artistique l’alliance de la créativité et du bien-être. Je crois bien avoir trouvé là finalement un excellent moyen pour y parvenir !
Aquarelle » Friche forestière » sur Canson Montval
Les restrictions liées à la pandémie auront eu au moins l’effet bénéfique, pour moi, de marcher beaucoup en forêt, ces derniers temps. Cette immersion verte au coeur de la nature me ramène à chaque fois à l’essentiel. Le monde du vivant ainsi concentré est beaucoup plus source de richesse, d’épanouissement, d’émerveillement que tous les artifices que nous pouvons inventer. En tout cas, c’est encore et pour longtemps là que je vais puiser beaucoup de mon énergie, sans oublier l’inspiration, sans laquelle je ne pourrais pas peindre.