Divine blancheur

162515 Aquarelle Hiver diaphane 1- 30×40 cm Canson Montval

Le silence qui accompagne les matins neigeux est particulier. On ouvre les yeux et déjà, il y a dans l’air ce petit quelque chose d’inhabituel qui nous chuchote à l’oreille de nous précipiter au dehors. Derrière la porte, la neige est là, partout, aussi lumineuse que silencieuse. Elle ne se livre pourtant pas facilement et nous assaille, dés les premiers pas, de son froid glacial. Et puis, le corps semble ne plus savoir marcher, il peine à se mouvoir. Mais la magie opère. La neige m’envoûte. J’ai vu encore étinceler sur les champs ses mille cristaux de lumière. J’ai vu danser l’ombre pâle et bleue des buissons dans la lumière diaphane. J’ai vu les branches des arbres se courber dans une délicate révérence. Et dans le silence majestueux, je me suis arrêtée pour sentir grandir au plus profond de moi , une paix et une joie indicibles.

182653 Aquarelle Hiver diaphane 2 – 30×40 cm Canson Montval

18 réactions sur “Divine blancheur

  1. La lumière de la première de ces aquarelles est pour moi incroyablement « juste », tout en étant transposée par votre regard. Je songe au tableau de Monet « La pie », qui réussit la même prouesse, toute en poésie… comme vous 🙂

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    • Cette référence au grand Monet me touche particulièrement tant je suis attachée à ce grand peintre (sa quête permanente et obsessionnelle pour saisir la lumière m’a toujours interpellée). Si j’ai pu transcrire, comme lui ( je suis consciente toutefois de la limite de la comparaison…) avec  » justesse » cette belle lumière hivernale, j’en suis ravie car cette transcription est surtout l’habillage d’une émotion vive face à un tel paysage.
      Et je suis troublée par ce rapprochement que vous faites entre mon aquarelle et le tableau de la Pie. Il se trouve que je lis en ce moment « méditer, jour après jour » de Christophe André qui livre son enseignement en s’aidant de peintures de Maîtres. Il évoque ainsi la Pie de Monet pour parler de l’instant présent. Il écrit : … les morceaux de neige qui tombent des arbres, dans un petit bruit moelleux,; la blancheur bleutée de l’ombre de la haie; les petits mouvements de la pie qui cherche un peu de chaleur au soleil. Tout est parfait, il ne manque rien pour que cet instant nous comble. En pleine conscience, se rendre simplement présent à cet instant de grâce, ordinaire et lumineux »… je n’avais pas perçu à quel point il dit vrai ! Merci Esther !!

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      • Merci d’avoir pris le temps de répondre en rofondeur », Isabelle, cela me permet de « mieux » regarder votre travail. Quant à la coïncidence que vous évoquez en parlant de Monet et la pie (dans le tableau comme dans le livre que vous lisez), cela m’amuse, car il m’arrive si souvent de faire ce genre de rapprochement que je ne prête même plus attention au fait qu’il puisse être troublant. Dans ma famille, on me taquine souvent à ce sujet en m’appelant Madame Irma 😉 Bref, on peut dire que vos tableaux sont les véhicules d’instants de grâce, oui.

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      • J’admire cette sorte d’extra lucidité que je perçois effectivement dans vos propos, Esther Luette ( ou Mme Irma devrais je dire ou encore Melle Elmire, celle de Maupassant …). C’est, je trouve, une qualité précieuse, certainement très utile dans un monde où la communication se complexifie tout en s’accélérant au point que nous nous avons de plus en plus de mal à nous comprendre vraiment, les uns, les autres. En tout cas, mes aquarelles ont de la chance d’avoir croisé votre route …

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  2. coucou
    des aquarelles d’hiver tout en douceur on a envie de s’y promener dans le silence ouaté de la neige dans les bois dans les champs la neige est belle propre toute blanche on marche à pas feutrés tes aquarelles représentent tout cela que du bonheur !!!!!!!!!
    bon weekend bises mado

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